23 avril 2006
18 avril 2006
Le vent
La courée - Etat à tendance ouvrière
J'habite en courée, j'habite à la chaîne
Ma maison est conçue comme un produit industriel
Petites maisons carrées, collées, répétitives
Encaissées dans un ilot de maisons plus massives
Carrelage au rez-de-chaussée, brique industrielle
Bâtie à la volée, on va à l'essentiel
Je travaille et je dors toujours à la chaîne
Je suis la panacée des marchands de sommeil
Tu peux venir voir
J'habite avec d'autres âmes
Un une pièce et une cave
Dans un foyer sans flammes
Un réduit où l'on empile
Femmes et enfants sur une même pile
Fenêtre ouverte, si tu t'arrêtes
Tu comprends vite ce qui s'y passe
Chambre à coucher, là je cuisine
Salle à manger, là je lessive
Mon mobilier c'est du concret
Un lit, une table, deux trois quaillèles
Un poële fumant ses escarbilles
Repeint de suie le mur humide
Dans ma courée
Quand les nuages sont en congés
Je perçois des fragments de ciel bleu
Le reste du temps, les yeux brouillés
Je respire des impuretés
Poussière de charbon, fumées d'usine
Odeurs de pétrole et de latrines
L'amour, la mort, la faim, le vice
Tout est promiscuité dans nos demeures étroites
Ma maison est conçue comme un produit industriel
Petites maisons carrées, collées, répétitives
Encaissées dans un ilot de maisons plus massives
Carrelage au rez-de-chaussée, brique industrielle
Bâtie à la volée, on va à l'essentiel
Je travaille et je dors toujours à la chaîne
Je suis la panacée des marchands de sommeil
Tu peux venir voir
J'habite avec d'autres âmes
Un une pièce et une cave
Dans un foyer sans flammes
Un réduit où l'on empile
Femmes et enfants sur une même pile
Fenêtre ouverte, si tu t'arrêtes
Tu comprends vite ce qui s'y passe
Chambre à coucher, là je cuisine
Salle à manger, là je lessive
Mon mobilier c'est du concret
Un lit, une table, deux trois quaillèles
Un poële fumant ses escarbilles
Repeint de suie le mur humide
Dans ma courée
Quand les nuages sont en congés
Je perçois des fragments de ciel bleu
Le reste du temps, les yeux brouillés
Je respire des impuretés
Poussière de charbon, fumées d'usine
Odeurs de pétrole et de latrines
L'amour, la mort, la faim, le vice
Tout est promiscuité dans nos demeures étroites
17 avril 2006
Fives Cail
Le 28 octobre 1924, derrière la rue Winston Churchill, des hommes moustachus et funambules élévent la centrale thermique de Lomme Marais. Non loin de là, un navire de briques rouges est d'ores et déjà condamnée à l'errance. Quelques années plus tard, à l'occasion d'une aventure qui m'amena à découvrir le quartier de Lille-Fives, je m'intéressais plus particulièrement à l'usine Fives-Cail, ex-mère nourricière d'une bonne partie de la population locale. Accompagné d'un guide liquidateur, dernier salarié du site en charge du démantèlement-démembrement, je pénétrais l'enceinte d'acier, vidée de son sang, blanche et silencieuse.
Fives Cail, par les rails j'ai tracé
Une géographie de l'acier
Dans le sillage du chemin de fer
J'ai dépassé les frontières
Fives cail, passe-muraille, j'ai conquis
Les plateaux de Sibérie
Envoyé les gens au ciel
Dans les ascenseurs de Dame Eiffel
Sans jamais quitter mon atelier
J'ai voyagé
Ulysse jalouse mon odyssée
Mais lui on ne l'a pas oublié
Fives Cail, sur les eaux, j'ai marché
En jetant des ponts sur le Nil
Du vieux Danube jusqu'à Tancarville
J'ai rapproché plus d'une rive
Fives Cail, vingt mille lieux sous les mers
J'ai croisé tes chenilles ouvrières
Avalant les kilos de terre
Un vrai tapis pour le R.E.R
Sans jamais quitter mon atelier
J'ai voyagé
Ulysse jalouse mon odyssée
Mais lui on ne l'a pas oublié
Fives Cail, ça déraille en sourdine
T'as perdu les clefs de ton usine
Mais sous tes pieds, raisonne encore
Les marteaux-pilons, le bruit des forges
Les marteaux-pilons, le bruit des forges
16 avril 2006
Ne dis pas
casio : organ / vibrato + satu
bontempi : bass chords / violin
Comme cette fille qui se glisse, enchantée, dans ton lit
Comme cette fois la première sera sûrement la dernière
Comme l'envie de plonger sans les cheveux mouillés
Comme le jour où t'es née, fallait pas me déranger
Ne dis pas je ne t'aime plus
Mais le plus tôt c'est le mieux
Un aller sans escales, un retour en chute libre
Des "je t'aime" qui pagaient, moi non plus à la rame
Pourquoi dire le jeudi c'que tu penses le samedi
Ne met pas nom de dieu jésus au bain marie
Ne dis pas je ne t'aime plus
Mais le plus tôt c'est le mieux
13 avril 2006
Tekno
casio : organ + satu
bontempi : violin / vibrato
C / R / C / R / A-G / mini R / C / R / solo / R
Italie la berlue / Les journaux torchent cul
Uppercut policier / Camarade au tapis
Poulailler au bûcher / Barbecue faisandé
Sans papiers, pied à terre / Terminera dans les airs
Les caprices de mickey / Quand blanche neige tient le fouet
La pratique du base-ball / Prisonnier putching ball
Arrosé au champagne / Mais la coupe est pleine
Le champagne est sabré / Quand les têtes tombent
Le reagan en rengaine / le thatcher en teacher
Le reagan en ringard / le thatcher en tas de shit
Le reagan en ragoût / le thatcher en tas de de chair
Le reagan en rengaine / le thatcher en teacher
bontempi : violin / vibrato
C / R / C / R / A-G / mini R / C / R / solo / R
Italie la berlue / Les journaux torchent cul
Uppercut policier / Camarade au tapis
Poulailler au bûcher / Barbecue faisandé
Sans papiers, pied à terre / Terminera dans les airs
Les caprices de mickey / Quand blanche neige tient le fouet
La pratique du base-ball / Prisonnier putching ball
Arrosé au champagne / Mais la coupe est pleine
Le champagne est sabré / Quand les têtes tombent
Le reagan en rengaine / le thatcher en teacher
Le reagan en ringard / le thatcher en tas de shit
Le reagan en ragoût / le thatcher en tas de de chair
Le reagan en rengaine / le thatcher en teacher
12 avril 2006
Arbre
casio : organ / modulation II + delay
bontempi : bass chords
akai : P 23
L'arbre sous lequel t'es assis
Comme un fruit du hasard
Combien de temps endormi
Sans un regard
Un rêve m'a pris mon appétit
Contre une pluie de bois noir
Combien de temps endormi
Sans un faire-part
Combien de temps endormi
Combien de temps endormi
Tempêtes sous terre, torrents arides
S'accrochent à ta mémoire
Combien de pères, enfants sous vides
Attendent sur le trottoir
Combien de temps endormi
Combien de temps endormi
La ville
bontempi : auto chord / violin / slow rock
la ville inonde de lumière l'eau dépravée le long des pavés
une pluie d'acier s'abat sur terre, termine sa course dans une gueule de fer
elle réanime tous les visages ressuscités d'un long sommeil, sommeil mortuaire, ver solidaire
ce vieil ami, toutes ces années
la ville éclate, chienne à mille pattes, se tape des putes en coqs en pâte
elle mord les filles, juste au mollet, quand c'est en bas qu'elle veut pisser
la ville se ronge les ongles de pieds, se cosmétise le bout du nez
elle réverbère les rêves d'Herbert mais laisse Hassan assassiné
la ville se VANTE, ventripotente
la ville, ce VENTRE, impotent
la ville S'EVENTRE en tripotant
LES AMANTS FOUS !!!!
la ville en long, la ville en large
la ville s'allonge et devient barge
la nuit éponge tous nos mensonges
et ronge sa toile sur nos cavales
les pas sont lents parfois pressés, vont en chassant les bas côtés
les gueules chargées, le verbe haut, les tuniques bleues, maréchaussée
quand t'es enfant tape dans la balle
quand t'as 20 ans, tape moi 100 balles
quand t'as 30 ans, y te reste que dalle
v'la que tu récites ton idéal
y veux de la verdure loin des ordures
des feux de bois à l'aurée du bois
du feu de dieu qui chante la foi
et qui récite alleluia
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